Journaux Gabonais: L'Union |
Le FODEX à l'heure du ramadan financier L'Union, 01/06/1999, NDEMEZOO ESSONO RESSOURCES-BAD bloquées jusquà nouvel ordre. Ressources-États pas très sûres. Taux de remboursement des crédits assez faible. Le Fonds de développement et dexpansion de la PME/PMI (FODEX) sapprête à vivre la plus grave crise financière de son histoire. Compte tenu du rôle joué par cette institution dans le financement des PME/PMI, nul doute que la sécheresse financière en vue aura des conséquences néfastes sur le quotidien des Gabonais, notamment ceux qui sont à la recherche de financements pour se lancer dans les initiatives privées. Tout le monde saccorde aujourdhui pour estimer quun secteur privé florissant est un gage de succès économique. Or, les Gabonais sont encore insuffisamment représentés dans ce secteur, faute de savoir-faire et dinvestissements suffisants. Il faudra donc à la direction du FODEX beaucoup de ténacité et dingéniosité pour maintenir le cap. Dans notre dossier, nous passons en revue les difficultés du FODEX, son bilan et les conditions à remplir pour obtenir un crédit FODEX. Faire face à son destin Le Fonds de développement et dexpansion de la PME/PMI (FODEX) est une structure autonome mise en place pour centraliser les ressources issues dun prêt de 38 milliards de francs CFA consenti au Gabon par la Banque africaine de développement (BAD), en 1993. Aujourdhui, cette institution dirigée par Mme Jeanne Ngoleine Ossoucah, risque de connaître quelques difficultés en raison du tarissement de ses ressources financières. LES mesures suspensives de financement prises par la communauté financière internationale à légard du Gabon et la crise économique qui affecte actuellement notre pays risquent dentraîner le FODEX dans une passe financière difficile. Le constat en a été fait le 21 mai dernier à la Primature par les membres du Comité de direction du Fonds de développement et dexpansion de la PME/PMI. Les institutions de financement internationales ont décidé, en début dannée, de couper les vivres au Gabon pour cause, semble-t-il, de non respect de ses engagements. Du coup, le FODEX, dont le principal bailleur de fonds est la BAD, voit le dernier décaissement dun montant de 8 milliards de francs CFA en sa faveur, bloqué par cette institution régionale jusquà nouvel ordre. De surcroît, le président Bongo avait averti : avec un prix du baril de pétrole aussi bas quaujourdhui, avec la mévente du bois due à la crise asiatique et lépuisement de nos gisements duranium, lannée 1999 sannonce difficile pour nous. Jai lhonnêteté et le courage de le dire». Cest pour coller à cette réalité que le projet de budget 1999 de lÉtat a été révisé en forte baisse de 40,25% du fait notamment de laffaiblissement de la demande mondiale touchant les principaux produits dexportation hormis les grumes. Parmi les objectifs fixés par la loi de finance rectificative figurent lassainissement des finances publiques, la rationalisation et la réduction des dépenses publiques, la maîtrise de la dette publique et la poursuite des mesures structurelles. DILEMME Dans cette perspective, les ressources octroyées par lÉtat au FODEX risquent soit de ne plus lui être versées pendant un certain temps, soit de subir des coupes sombres, lÉtat ayant désormais dautres priorités. Déjà la subvention de lEtat ne tombait pas régulièrement et de toutes les façons, cette subvention nest pas très élevée au regard de nos autres sources de financement souligne cependant une source du Comité de direction du FODEX. Si lon ajoute le fait que beaucoup de promoteurs ne remboursent pas les fonds empruntés, on peut sans risque de se tromper affirmer que le FODEX sapprête à vivre des moments difficiles. Ladministrateur général du Fonds de développement et dexpansion de la PME/PMI, Jeanne Ngoleine Ossoucah affirme cependant quil ny a pas péril en la demeure. Notre trésorerie est encore bonne et le FODEX a dautres sources de financement pouvant lui permettre de continuer à remplir correctement ses missions insiste-t-elle en faisant allusion à la Provision pour investissements diversifiés (PID). TÉNACITÉ ET INGÉNIOSITÉ Le FODEX se trouve toutefois devant un dilemme: soit rembourser les dettes en réduisant à sa plus simple expression le financement des micro-projets ; soit continuer à financer les micro-projets comme auparavant et ne plus honorer les échéances dues à la BAD. La porte nest pas fermée du côté de la BAD. La balle est dans le camp du gouvernement qui doit, soit privilégier le règlement de la dette, soit privilégier le financement des micro-projets indique Mme Jeanne Ngoleine Ossoucah qui souligne que le FODEX a toujours été en règle envers la Banque africaine de développement. Cest ainsi, par exemple, que dans le cadre de la dette publique, il a réglé lannée dernière sa première échéance dun montant de 437 millions de F CFA. Et il sapprête à honorer celle de 1999 qui est de 563 millions de F CFA. Largent est versée au trésor public qui se charge de le remettre à la Banque africaine de développement. Toujours est-il que les dirigeants du FODEX doivent faire preuve de ténacité et dingéniosité pour sortir de la zone de turbulence. Et cela au moment où le pays sengage résolument sur la voie de la libéralisation de léconomie, qui consiste principalement à encourager linitiative privée et à promouvoir lesprit dentreprise, à favoriser la concurrence et louverture sur lextérieur, dans le cadre de lintégration sous-régionale. Favoriser l'émergence du secteur privé. LE FODEX est un établissement public crée par lordonnance n° 0001/93 PR du 15 avril 1993. Il est placé sous la tutelle du Premier ministre, chef du gouvernement. Mais ce nest quune question de temps car le Conseil national du crédit exige que toutes les institutions financières de lÉtat soient désormais placées sous la tutelle du ministère des Finances. La raison dêtre du FODEX est de soutenir et développer la PME/PMI au Gabon, par loctroi de crédits destinés à la création, à lexpansion et à la restructuration des entreprises. Le Fonds a financé depuis sa création 686 projets pour un montant de 16 252 859 414 F CFA, un taux de réalisation jugé insignifiant par bon nombre de Gabonais. Le taux de remboursement, quant à lui, est assez faible. Ce bilan mitigé posant le problème de lefficacité dun tel système, le Conseil des ministres du 27 mai 1998 avait pris trois mesures prioritaires daccompagnement, exigées par la BAD, pour rendre le FODEX plus efficace. Il sagissait, dune part, de la prise en compte du Code des investissements et du Guichet unique dans la Charte des investissements et la création des domaines industriels dans les principales zones de développement du pays. Et, dautre part, de redynamiser la structure de gestion pour permettre une absorption du prêt, afin de la rendre plus opérationnelle sur le terrain et plus performante un contrat de performance devait être signé entre le FODEX et le gouvernement. Ensuite, recentrer les relations détudes des projets principalement avec PromoGabon et de financement avec la Banque gabonaise de développement (BGD), la Banque nationale de crédit rural (BNCR) et le Fonds daide et de garantie aux PME (FAGA). Et, enfin, obtenir de la BAD léligibilité de tous les secteurs dactivité, y compris le commerce général des produits locaux, à lexemple des interventions dans dautres projets du genre. Enfin, au-delà de la redynamisation du FODEX, il était prévu de mener une réflexion profonde sur la promotion du secteur privé national par des actions multiformes, de nature à créer des richesses et des emplois durables. Mais il persiste, malgré tout, un problème majeur : les Gabonais entreprennent peu et ce nonobstant les efforts du gouvernement. Cest pourquoi le FODEX se propose dintensifier la formation, léducation et le suivi des promoteurs. Ses experts sillonnent actuellement la province de lEstuaire pour recenser et localiser les projets financés par le Fonds. 686 projets déjà financés A la date du 10 mai 1999, le FODEX a financé à travers son réseau de banques 686 projets dont le coût total sélève à la somme de 26 688 958 758 F CFA et le montant des crédits à 16 252 859 414 F CFA. Ces ressources proviennent pour 13 058 963 576 F CFA de la BAD et pour 3 193 895 838 F CFA de lEtat gabonais. Daprès une définition de la BAD, sont considérés comme micro-projets, ceux dont le coût dinvestissement est inférieur à 30 millions de F CFA et comme macro-projets tous les autres projets dont le coût dinvestissement est supérieur à ce montant. Les micro-projets , au nombre de 540 pour un coût total de 4 243 100 141 F CFA et représentant 79% de lensemble, ont été financés pour un montant de 3 441 195 912 de F CFA, alors que les macro-projets, au nombre de 146 pour un coût total de 22 445 858 617 F CFA et ne représentant que 21% de lensemble, ont mobilisé des ressources pour un montant de 12 811 663 502 F CFA. Par rapport au coût dinvestissement des projets financés, il ressort que le coût moyen dinvestissement dun macro-projet est de 160 millions de F CFA, et celui dun micro-projet denviron 8 millions de F CFA. Les macro-projets, bien quen nombre inférieur (21%), ont consommé plus des 3/4 de lenveloppe destinée au financement des projets. Les banques ayant le plus participé au financement de ces projets sont les banques de développement, avec par ordre dimportance la BGD qui a financé 292 projets (43%) et la BNCR avec 261 projets (38%). Il y a lieu de noter larrivée récente de deux banques : La Populaire et Interfi qui participent déjà au financement des projets. En volume de crédits octroyés, la BGD demeure la principale banque, avec des prêts de 8 761 676 156 F CFA représentant 54% de tous les financements. Ensuite, arrive en deuxième position une jeune banque, La Populaire avec des crédits de 2 141 008 251 F CFA, soit 13% de lensemble. La banque contribuant le moins au financement des projets est la BGFI, avec seulement des crédits de 202 806 764 F CFA, soit 1% du volume des crédits. Ces crédits ont servi à financer tous les secteurs dactivité, à savoir le primaire avec 174 projets (25%), le secondaire avec 162 projets (24%) et enfin le tertiaire avec 350 projets (51%). Il ressort de ces données que le secteur le plus sollicité est celui relatif aux prestations de services, qui a également le plus bénéficié des crédits, avec un montant de 4 880 308 270 F CFA, représentant une part substantielle des ressources allouées au financement des projets. Sur le plan géographique, il existe une forte disparité des financements, liée à la
concentration du quart de la population à Libreville et ses environs. Ainsi, dans la
province de lEstuaire 78% de projets ont été financés soit 534 projets
correspondant à 76% des crédits allouées (12 416 762 860 F CFA). La province se
classant en deuxième position est celle du Moyen-Ogooué avec 15% de projets financés
correspondant à 10% de lensemble des crédits alloués, soit un montant de 1 544
339 156 F CFA pour 32 projets. Les performances des sept autres provinces sont les
suivantes : Woleu-Ntem (23 projets financés correspondant à un montant de 432 125
000 F CFA) ; lOgooué-Maritime (34 projets correspondant à 532 536 011 F
CFA) ; la Ngounié (18 projets correspondant à 665 484 852 F CFA);
lOgooué-Lolo (13 projets correspondant à 362 508 612 F CFA) ;
lOgooué-Ivindo (10 projets correspondant à 45 235 852 F CFA) ; la Nyanga (7
projets correspondant à 46 390 000 F CFA); le Haut-Ogooué (15 projets correspondant à
207 477 071 F CFA). Comment fonctionne le FODEX? LE FODEX fonctionne à travers quatre guichets. Le guichet Etudes finance 50% du coût des études de faisabilité réalisées par des bureaux et cabinets détudes agréés, ainsi que 50% du coût du suivi des projets financés par le FODEX. Il assiste également les promoteurs à la formation et à la gestion de lentreprise. Le guichet Développement finance les projets jusquà 70% du coût dinvestissement. Le taux dintérêt est de 12% lan et la durée du crédit varie entre 10 et 15 ans, avec un éventuel différé de remboursement de 30 mois maximum. Le guichet Participatif permet au promoteur, au moyen dun prêt participatif, de compléter la part des fonds propres nécessaires à la réalisation du projet. Le guichet Garantie a, comme son nom lindique, pour rôle de garantir le prêt consenti par le FODEX à la PME/PMI à hauteur de 50% du crédit (guichet Développement). La garantie du FODEX intervient en complément aux autres garanties demandées par les banques. Comment obtenir un crédit FODEX? l Financement des micro-projets sur fonds Etats 1) Les conditions dobtention 2) Les caractéristiques du crédits 1) Les conditions dobtention 2) Les caractéristiques du crédits Adapter le Système Éducatif Gabonais L'Union, 27/05/1999, NDEMEZOO ESSONO LAVENIR de léconomie gabonaise est intimement lié à celui de la formation des jeunes Gabonais à tous les niveaux du système éducatif. Or les systèmes déducation et de formation professionnelle du pays sont inefficients et inefficaces parce que ne tenant pas compte des besoins des entreprises et de léconomie: la sous-qualification des actifs est paticulièrement préoccupante, la proportion de population titulaire de diplômes techniques ou scientifiques est inférieure à 10%. Ils nont donc pas un bon rendement interne. Il suffit pour sen convaincre de se référer aux taux de redoublement et déchecs scolaires dont sont victimes les jeunes. Selon lOffice national de lemploi (ONE), sur un groupe de 1000 élèves entrant en sixième, seuls quatre auront le baccalauréat sans redoubler. Pour les adultes, on note que le système de formation professionnelle assure de moins en moins la formation continue pour le perfectionnement des travailleurs en activité ou la réinsertion des travailleurs en quête dun nouvel emploi. Bien plus, ils ne dispensent pas aux jeunes des formations utiles pour accéder aux emplois offerts par le marché du travail ; doù le chômage des diplômés. En outre, lONE estime que les possibilités de bonne formation sont devenues rares dans le pays du fait surtout du non développement du système de formation professionnelle. Indépendamment de la qualité des formations, le système reste limité quant au niveau de celles-ci, leur diversité et la capacité daccueil de ses institutions. Pour ce qui est des niveaux de formation, il ressort que le système de formation professionnelle ne soccupe que des élèves du secondaire et ce, à partir de la cinquième. Il naccueille pas les jeunes ayant le niveau du primaire ni celui de la sixième. Il en est de même pour les jeunes du niveau supérieur. Les formations dispensées par ce système sont très peu diversifiées. Un accent démesuré est mis sur les formations au métier du tertiaire. Alors que le pays a plutôt besoin de personnes formées aux métiers du secteur secondaire, cest-à-dire construction et industrie. Quant aux capacités daccueil, elles restent très en-dessous des besoins de léconomie. Ce qui se traduit par la forte prépondérance de lenseignement général. Conséquence, le marché de lemploi souffre de plus en plus dune carence aigüe en personnel qualifié (cadre notamment), ce qui implique le recours aux expatriés dont le coût de recrutement est élevé, en techniciens supérieurs et en ouvriers. Si le pays veut donc augmenter son taux de représentativité dans la sphère économique et dans les postes techniques, il doit réduire dans toute la mesure du possible les inadéquations constatées entre la formation et lemploi. Une attention particulière doit ainsi être accordée à lamélioration du système éducatif et à ladaptation des filières de formation aux besoins de léconomie. Diverses mesures ont été prises et des réformes du système éducatif sont en route. Assemblée Nationale : Elle Court, Elle Court la Rumeur... L'Union, 27/05/1999, MBEGAH EFFA Comment, dans ce contexte, peut-on tabler sur une victoire éclair de lopposition qui conduirait le chef de lEtat à changer de Premier ministre ? Le paysage politique actuel, qui ne fait que confirmer, au fil des jours, la déconfiture des partis qui luttent contre le PDG (Parti démocratique gabonais), sen trouverait donc bouleversé lespace dun scrutin, fût-il législatif ! Et le piège est suffisamment grotesque pour subodorer une arnaque qui confinerait à la marginalisation progressive du président de la République, la pierre angulaire du système politique gabonais. A moins que lintéressé, poussé par son propre flair en la matière, soit tenté par une telle expérience. Au demeurant, Omar Bongo a déjà dit et redit quil ny aura pas de dissolution de lAssemblée nationale. Cétait tout juste après la présidentielle du 6 décembre dernier. Cest lui seul, au terme de la Constitution en son article 19, qui peut ordonner la dissolution. Lidée était que le chef de lEtat fraîchement élu, teste son poids politique réel en dissolvant le Parlement pour avoir une nouvelle majorité. Exactement comme Jacques Chirac en France deux ans après sa victoire de 1995. On sait ce que cela lui coûta : un président de la République dans la situation inconfortable de partager le pouvoir avec son Premier ministre issu dune majorité de gauche. DISCRÉDIT Même Pierre Mamboundou, dont on connaît pourtant les convictions opposées au régime, a déjà fait part de ses craintes, devant une telle éventualité, de voir linstabilité sinstaller au sommet de lExécutif, même sil fait partie de ceux qui grossissent la fameuse rumeur de dissolution. Lautre problème est que, depuis 1990, les Gabonais sont appelés aux urnes pratiquement sans discontinuer. De plus, hormis la crise financière, le Gabon ne fait pas face à une crise politique connue à ce jour et qui justifierait un recours précipité aux électeurs. En revanche, la formation dun gouvernement de large consensus reste toujours possible. Mais pourquoi faire, alors que lactuelle majorité est si forte que personne ne comprendrait ? Lactuel chef du gouvernement, probablement lun des plus futés et des plus doués de ces dernières années, fait plutôt preuve dimagination et de combativité à toute épreuve et a toute la confiance du chef de lEtat. A moins dun évènement extraordinaire qui viendrait remettre la dynamique actuelle en cause, on ne voit pas pourquoi dissoudrait-on lAssemblée nationale. On a bien vu, en 1994, un gouvernement de large consensus qui détenait sa légitimité des seules négociations des acteurs politiques et qui, sur le papier, na vraiment rien prouvé. Tout au plus, certains de ses membres, issus de lopposition, en ont-ils profité pour se sucrer à volonté et préparer leur trésor de guerre. Pour certains cependant, les rumeurs dune dissolution sont le plus sûr moyen de jeter le discrédit sur les institutions républicaines et mettre inutilement le pays en ébullition au moment où il a besoin de se mettre résolument au travail. La Comuf à l'heure de la fermeture L'Union, 31/05/1999, MBA ASSOUME AMPHITHÉÂTRE On ne ferme pas une entreprise vieille de 40 ans comme on le ferait dun
magasin, a dailleurs rappelé le même Cullierrier, dans la salle de
conférence Michel Pecqueur, en ouverture de son exposé destiné à faire le point des
travaux en cours. La COMUF peut sappuyer sur lexpérience accumulée (50 ans
de production duranium en France, 52 millions de tonnes de minerai extrait) de sa
maison-mère, la COGEMA, qui fait du respect de lenvironnement un objectif
permanent et un impératif prioritaire. Autant dire que rien, dans le strict respect
de la réglementation et des engagements, nest entrepris sans que soient pris en
compte lenvironnement et le réaménagement futur. Réaménagement dont les
principes et les objectifs tiennent autant à la sécurité et à la salubrité publique
le plus longtemps possible, à un impact résiduel aussi faible que raisonnablement
possible quà la limitation de la consommation despace (il ne sera pas
possible dopérer des fouilles ou de construire en certains endroits du site) et à
la réussite de lintégration paysagère. Cest cet ultime volet qui a
constitué lépicentre des travaux des derniers mois. Lancienne carrière
ressemble en effet aujourdhui à un immense amphithéâtre doté de trois gradins,
de manière à atténuer la raideur de la pente. Un ouvrage spectaculaire, dun coût
de 2,4 milliards de FCFA, qui a consisté en trois étapes : réaménagement, recouvrement
(arrochement et latérite) et revégétalisation. Il est vrai que les préoccupations esthétiques ne sont pas absentes, puisque
lactivité touristique et des hauteurs de la ville, sur le Belvédère, la vue
apparaît magnifique , au même titre que lhévéaculture, certes un peu en
sommeil, et lexploitation forestière, compte au nombre de celles susceptibles de
prendre le relais de luranium. (LUnion du 7 octobre 1998). La Sogatra Reprend de la Vitesse B.M. - 19/05/1999 SEIZE jours se sont écoulés depuis que les bus de la Société gabonaise des transports (Sogatra) sont de nouveau visibles dans les artères de Libreville. Et après les cahots qui lont fortement secouée, lentreprise paraît sengager à nouveau sur un parcours plus régulier. Ce qui a amené son directeur général, Christian Robert Moun Ngou Gou à réunir hier ses collaborateurs pour un tour dhorizon de lévolution de lentreprise depuis le redémarrage des activités et de ses perspectives. Une manière dinaugurer une nouvelle forme de gestion à laquelle, le DG de la Sogatra compte faire participer les travailleurs. Dautant que, a-t-il fait valoir, les avis des uns et des autres sont toujours intéressants à comprendre et à prendre en compte. Cela aiderait à prévenir des conflits qui sont susceptibles de perturber la marche de lentreprise. Relevant que la plupart des conflits sociaux ont comme source, le manque de communication. La Sogatra a, depuis, réalisé 48 millions de FCFA de chiffre daffaires dont il faut retrancher 27 millions aux titres de dépenses pour le fonctionnement et la maintenance de loutil, dégageant un solde créditeur de 21 millions. La survie de lentreprise, a dit en substance M. Moun Ngou Gou, dépend de leffort de chacun des agents dont il a sollicité ladhésion individuelloe et collective. La direction de la Sogatra a opté pour une politique de reprise partielle de son effectif dantan. Sur les 369 agents qui y uvraient au départ, 304 ont repris du service. Parmi le restant (65), certains, selon lui, sont allés monnayer leurs compétences ailleurs. Avec la tutelle, la direction sest engagée pour un plan de redressement complet pour répondre aux besoins de la population. Elle attend avec impatience laboutissement des négociations entamées par les pouvoirs publics et le conseil dadministration pour résorber cette épineuse question. Au terme de plusieurs mois fort pénibles durant lesquels le personnel était astreint à un congé technique, en raison du nombre fort réduit dautobus dû notamment au manque de pièces de rechange. Sur les 80 bus qui chaque jour desservaient les différentes lignes, 8 seulement étaient en état de circuler. La direction de cette entreprise narrivait plus à assurer de manière régulière la rémunération des employés. Il sest par la suite déclenché un mouvement de grève. Cest ce qui a motivé la prise de la douloureuse décision de mettre la clé sous le paillasson. Dans le souci davoir une vue plus claire, une réunion du conseil dadministration est prévue ce matin. SEEG : Débuts Modestes, Grandes Ambitions NDEMEZOO ESSONO, 18/05/1999 «LA privatisation de la SEEG que nous avons rondement menée, est une réussite totale. Elle est actuellement en train de faire école sur le continent africain puisque certains pays - cas du Sénégal et de la Guinée - viennent nous demander des conseils dans la perspective de la privatisation de leurs sociétés publiques respectives». Maximilien Boussougou-Nzamba, commissaire général chargé de la Privatisation était visiblement satisfait vendredi après-midi à lhôtel Okoumé Palace en constatant que la Société dénergie et deau du Gabon (SEEG) était, deux ans après sa privatisation, sur la route du progrès. Lors de lassemblée générale des actionnaires de cette société (voir notre édition du week-end), M. Boussougou-Nzamba a estimé qu«il sera très difficile au personnel de la SEEG de faire grève et aux consommateurs faisant partie de lactionnariat de ne pas payer leurs factures deau et délectricité étant donné que ces deux catégories dagents économiques souhaiteraient que lentreprise prospère». RÉUSSITE Plusieurs actionnaires interrogés se sont dailleurs dits déterminés à tout
faire pour que la SEEG soit plus compétitive car sa survie dépend justement de son
efficacité et de sa compétitivité. Avant sa privatisation, la SEEG souffrait dune
crise financière et ce malgré de louables efforts de redressement. A la base des très
mauvais résultats enregistrés par cette société jadis parapublique, on trouvait les
mêmes causes que dans la plupart des pays africains : croissance des impayés,
notamment de la part de lEtat et du secteur public ; et une politique
dinvestissements qui échappait à la société puisquelle était décidée
par lEtat et se révélait souvent inadaptée aux besoins ce qui conduisait la
société à devoir gérer un outil quelle navait pas désiré. Mais
aujourdhui, grâce à la privatisation, lentreprise est sur la route de
lefficacité. Elle vient ainsi de renouer avec les bénéfices puisquelle a
enregistré un résultat positif de 1,168 milliard de F CFA en 1998 (perte de 516 millions
de F CFA en 1997) grâce à un résultat financier en progression de 755 millions de F CFA
et des résultats hors exploitation positifs. Et, à la faveur de laugmentation du
volume des ventes, le chiffre daffaires connaît une progression de plus de 2,6
milliards de F CFA par rapport à 1997. 1999 est une année de «transition», une année
de «mise à niveau»; dès lan 2000 la machine sera complètement bien huilée,
soutient François Ombanda, le PCA de la société. Lexercice 1998 connaît une
progression importante de la demande et de la production, aussi bien en électricité
quen eau. En électricité, les ventes progressent de 10,7% et la production de 9%,
traduisant une amélioration des rendements, liée à la poursuite des efforts pour
lamélioration de la facturation. La progression observée est due, outre les effets
climatiques (les températures ont été sensiblement plus élevées que dhabitude,
entraînant une forte augmentation de la demande délectricité pour les besoins de
climatisation), à léquipement des ménages et des administrations en dispositifs
de climatisation des logements et des bureaux. Un programme dinvestissements ambitieux SOCIÉTÉ anonyme, la SEEG, recapitalisée à hauteur de 15 milliards de F CFA, a été rachetée en juin 1997 par le groupe français Vivendi à hauteur de 51%, les 49% restants ayant été acquis par des particuliers (24%), des sociétés gabonaises (20%) et le personnel de la SEEG (5%). Loffre a rencontré un important succès populaire, la demande ayant atteint 1 100 000 actions pour 735 000 actions proposées. Les effectifs sont en évolution: 1535 agents en 1999 contre 1509 en 1998 et 1476 en 1997. Au moment où il reprenait la SEEG, le groupe Vivendi sengageait non seulement à baisser les tarifs de 17,25%, mais également à réaliser dans la période du contrat (20 ans), des investissements de lordre de 300 milliards de FCFA (100 milliards pour le renouvellement des investissements et 200 milliards pour des investissements nouveaux). Les populations commencent déjà à sentir les effets positifs de ce vaste programme dinvestissements lancé à travers toutes les exploitations de la SEEG du pays. Plusieurs chantiers ont en effet déjà pris fin, dautres ont débuté ou sont en voie de lêtre. Les avantages du compteur EDAN LA SEEG propose actuellement à ses clients, après accord, le compteur EDAN qui, selon elle, permet «une meilleure gestion des consommations». Pour cette société, acheter de lélectricité comme lon achète du carburant de son véhicule; tel est à peu près ce que propose le compteur EDAN. A son rythme, selon ses besoins et en fonction de ses moyens du moment, chacun peut gérer son budget électricité. Le compteur EDAN évite ainsi, selon la SEEG, le désagrément de la coupure. La consommation plus visuelle permet de faire en temps réel la relation entre lusage et le prix payé. Plus de relevé ou de facture à éditer et à acheminer vers la clientèle qui se plaint de ne pas la recevoir à temps. Le compteur EDAN évite beaucoup dincompréhensions et peut à terme rétablir la confiance entre lusager et la SEEG. Procès en Légitimité du RNB : Retour à la Case Départ MBEGAH EFFA, 21/05/1999 ON reprend les mêmes et on recommence. Le procès en légitimité qui opposait Paul Mba Abessole à Pierre-André Kombila Koumba na pu être tranché au fond. Tant et si bien quau sortir du palais de justice hier, ni les partisans de lun, ni ceux de lautre, nont pu savourer les délices de la victoire. Tout au plus, il y a eu comme un sentiment de lassitude face à un procès qui les aura inutilement tenus en haleine. Et pour cause. Le dispositif, rédigé dans un langage rébarbatif pour le profane, nétait pas du genre à enflammer la foule de militants qui sattendaient à y trouver les phrases dans le genre :Mba Abessole a tort pour les partisans de Kombila Koumba. Ou : Kombila a tort, pour ceux de son adversaire. Hélas, il nen a rien été même si, politiquement, cest plutôt Pierre-André Kombila Koumba qui semble avoir tiré son épingle du jeu puisque la décision de lexclure du RNB na pu être juridiquement prise. En clair, le professeur peut continuer à utiliser le logo du Rassemblement national des bûcherons et sexprimer en son nom, partout où il le désire. Larrêt ne le dit pas expressément, mais en laissant les choses en létat, on peut linterpréter ainsi. Voilà en quels termes était rédigé ce dispositif : Déclare respectivement non soutenus et irrecevabl2s les recours en appel faits par le Pr Kombila. Reçoit par contre la tierce opposition prononcée par Joachim Ndongo Moussoutou. Sur le fond : Rétracte larrêt du 24 décembre 1998 et statuant à nouveau, confirme le jugement du 12 août 1998. Pas de quoi en effet fouetter un chat. Mais une interprétation permet, non seulement de remonter aux origines de laffaire, mais aussi, de comprendre ce que tout cela veut dire. INDIVISIBILITÉ Pour résumer une longue histoire, il faut savoir que Pierre-André Kombila Koumba, furieux davoir été exclu du RNB par Mba Abessole, décision qui allait être confirmée par le congrès du parti quelques semaines plus tard, saisissait le juge des référés pour obtenir une cessation de trouble. Mais réagissant sur le coup, Paul Mba Abessole formulait ce que les juristes appellent une demande reconventionnelle, affirmant que le troubleur, cétait plutôt Pierre-André Kombila Koumba. Le juge des référés, appelé aussi le juge des évidences, se déclare incompétent. Il na pas le droit dinterpréter les statuts du parti. Doù la référence au jugement du 12 août 1998 contenue dans la décision prise hier. Pas content, Pierre-André Kombila Koumba faisait appel. Mais pressé daller battre campagne pour la présidentielle du 6 décembre où il était lui-même candidat, il ou son conseil omet les points de droit qui permettent au juge dexaminer lappel avec diligence. Tant et si bien que le juge naura, juridiquement entre ses mains, que lappel en bonne et due forme de Paul Mba Abessole. Autrement dit, le deuxième juge des référés qui lui avait donné raison sétait appuyé sur ce point essentiel du droit. ANNULATION Mais hier, la Cour, qui vidait son délibéré, a estimé, malgré tout, que cest finalement le juge des référés qui sétait déclaré incompétent qui avait raison. Parce que, dans larrêt de son collègue, interdisant à Pierre-André Kombila Koumba lutilisation du logo du RNB, on y avait également inclus Joachim Ndongo Moussoutou. Or, celui-ci na jamais été régulièrement cité. Doù lannulation de cette procédure. Une annulation qui, par ricochet, a bénéficié indirectement au Pr Kombila. Cest le sacro-saint principe de lindivisibilité. Moralité de lhistoire, la Cour dappel a estimé que pour départager valablement les protagonistes, un examen au fond du dossier simpose. Cette fois, ce ne sera plus le simple juge des référés, mais une composition classique de trois magistrats, épluchant consciencieusement les statuts du RNB pour savoir qui de Kombila Koumba ou de Mba Abessole, a raison. Mais il appartient désormais aux deux parties de ressaisir le tribunal si elles le désirent. Et sans le vouloir ni sans le savoir, la Cour dappel vient de rendre un jugement de Salomon. De quoi réjouir les partisans de Kombila et irriter un peu plus ceux de Mba Abessole. Cest le verdict du statu quo. Séjour du Chef de l'État en Amérique du Nord et en Europe Germain NGOYO-MOUSSAVOU, 14-15-17/05/1999 Le président de la République, Omar Bongo a regagné Libreville hier en milieu daprès-midi, au terme dun séjour à dominante économique de près de quatre semaines à létranger, commencé aux Etats-Unis dAmérique où il aura rencontré le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus et le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn. Objectif : faire avancer les négociations avec les institutions financières internationales et parvenir, au final, à un accord dans les prochains mois. Pour le chef de lÉtat, qui a été accueilli à son arrivée par le vice-président de la République, Didjob Divungi Di Ndinge et le Premier ministre, Jean-François Ntoutoume Emane, lespoir de conclure un accord avec le FMI est permis. Néanmoins, a-t-il souligné, la conclusion définitive de cet accord appelle de lensemble des forces vives du pays une prise de conscience de la passe difficile que nous traversons. Pour ce faire, assurant le gouvernement de son soutien total dans les réformes initiées, il a invité le Premier ministre à prôner davantage que par le passé lapplication stricte de la loi contre les fossoyeurs de lordre public dans le pays. Séjour du Chef de l'État en Amérique du Nord et en Europe, L'Union du 14 mai 1999 RAREMENT voyage à létranger du président Omar Bongo aura eu un contenu aussi peu politique que celui qui vient de sachever après lultime étape française, hier. Pourquoi Paris ? Tout simplement parce que le chef de lÉtat avait rendez-vous avec le président Jacques Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin. Mais la capitale française aux yeux de tous les Gabonais a toujours été une sorte de banlieue de Libreville, sans vouloir vexer nos amis gaulois. À ce titre, nétait-il pas naturel dy reprendre ses esprits et de tracer un bilan clair de ce périple officiel, après le long séjour nord-américain ? Le double volet finances et pétrole de ce voyage présidentiel naura donc échappé à personne. Limage véhiculée était, certes, de saison : il sagissait à tout prix (mais pas à nimporte quel prix) de vendre le Gabon aux investisseurs nord-américains, nolens volens. Quoi de plus propice à ce genre dopérations, que la tenue à Houston (Texas) du Sommet sur lAfrique du Corporate Council? Ce vaste forum avait de vagues similitudes avecDavos (Suisse), en moins chic mais plus prestigieux et mieux organisé, en raison du nombre élevé des chefs dÉtat souvent présents aux débats ainsi que de présidents exécutifs de prestigieuses sociétés multinationales (Coca-Cola, Daimler-Chrysler, Citigroup, Caterpillar, Eastman, Kodak, Eli Lilly (produits pharmaceutiques), Ernst & Young, Halliburton, Lazare Kaplan). Sans oublier les majors et les cadets pétroliers que le dirigeant gabonais était précisément venu solliciter, aux États-Unis, à titre de partenaires pour le développement. LÉGER MIEUX Mais, auparavant, le chemin du président Omar Bongo transitait par Washington, capitale fédérale des USA mais également quartier général des deux institutions financières les plus cruciales pour la survie des pays en voie de développement : la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). À cette occasion, le chef de lÉtat a successivement plaidé auprès de Michel Camdessus (FMI) et de James Wolfensohn (BM) les dossiers gabonais, ainsi que nous lavons déjà relaté dans nos précédentes éditions. Assisté notamment du ministre des Finances Emile Doumba, M. Omar Bongo a écouté patiemment les réserves émises par les experts de ces vénérables institutions sur les véritables résultats de leurs efforts investis dans notre pays. En toute franchise, ont insisté les ngangas de léconomie mondiale, les montants colossaux affectés dans un secteur tel que léducation nationale, pour ne citer que cet exemple, se sont avérés décevants, pour ne pas dire stériles. Pendant ce temps, constate-t-on poliment, les anciens détenteurs de ce portefeuille ministériel se sont enrichis démesurément, et, surtout, impunément, mettant à terre les plans et les programmes les plus judicieux. Les flux financiers nont pas atteint leurs cibles, qui sont les infrastructures scolaires ainsi que les populations étudiantes. La corruption et la concussion sont les deux mamelles dune gestion catastrophique... Il a donc fallu à Omar Bongo faire appel à tout son talent de négociateur séduisant pour convaincre ses interlocuteurs des directives assignées au Premier ministre, M. Jean-François Ntoutoume-Émane, concernant lassainissement radical des finances publiques nationales. Une loi anti-corruption est actuellement en discussion à lAssemblée nationale, a-t-il rappelé, pour marquer sa détermination à lutter désormais contre les champions de lenrichissement sans cause. Bref, cette rencontre avec les principaux responsables des institutions de Bretton Woods était nécessaire. Il y a désormais un léger mieux et le prochain rendez-vous entre les deux parties devrait aboutir à un accord salvateur pour léconomie gabonaise. En septembre 1998, selon les chiffres disponibles, la Banque mondiale avait consacré 37, 7 millions de dollars (22, 6 milliards de francs CFA) de son portefeuille au Gabon. La dette extérieure gabonaise, pour sa part, sélève à environ 4, 2 milliards de dollars (2. 620 milliards de francs CFA, soit pratiquement trois fois le montant du budget annuel). Hormis ces entretiens avec Michel Camdessus et James Wolfensohn, les audiences du chef de lÉtat avaient pris des tournures plus optimistes et prometteuses. Ainsi, lors des discussions avec le sous-secrétaire dÉtat américain au Trésor Edwin Truman, le président est revenu sur la question de leffacement de la dette des pays africains, en particulier sur le cas du Gabon, seul pays à revenu intermédiare (PRI) désormais (ni riche ni pauvre, selon une terminologie quaffectionne le président Bongo), qui nentre dans aucune catégorie fixe susceptible de bénéficier de la générosité américaine. Profitant de son séjour à Washington, Omar Bongo na pas manqué de passer par cette voie obligée au Capitole, qui est celle du Black Caucus. Ce groupe dynamique, rappelons-le, comprend 38 parlementaires qui, comme leur étiquette lindique, sont des élus noirs ou pour être plus contemporains des Afro-Américains. Une rencontre fructueuse, à linstar des autres contacts du chef de lÉtat avec certains décideurs américains sur lesquels nous aurons loccasion de revenir dans notre prochaine édition. Séjour du Chef de l'État en Amérique du Nord et en Europe, L'Union des 15 et 16 mai 1999 Dans notre édition dhier, nous avons noté que les entretiens, à Washington, entre le chef de lÉtat Omar Bongo et les principaux responsables des institutions de Bretton Woods ont été un examen délicat à passer, mais le président de la République sen est sorti avec un certain brio. Attention, toutefois : la bonne poursuite des opérations dassistance du FMI et de la Banque mondiale est désormais assujettie à un assainissement préalable et sérieux de la gestion financière du Gabon. LORS de sa visite au Capitole, siège du Parlement des États-Unis, le président Omar Bongo sest entretenu avec Edward R. Royce (Californie), leader du sous-comité du Congrès sur lAfrique. Parmi les autres membres de ce groupe restreint, deux noms sont à retenir : Charles Rangel (Démocrate, New-York) et William Jefferson (Démocrate, Louisiane) qui sont des figures de proue du texte H.R. 434 (en langage non codé, House of Representatives 434) intitulé Loi sur les opportunités et les investissements en Afrique. Ce dernier personnage, est un parlementaire noir, quil ne faut pas confondre avec lautre William Jefferson (dit Bill) Clinton... Les deux nont visiblement de commun que leur étiquette démocrate. Sans nous attarder outre mesure sur William Jefferson, rappelons quil a conduit la délégation commerciale américaine qui sest rendue au Gabon courant 1998. Le Black Caucus comprend donc 38 membres, tous des parlementaires en activité. James Clyburn (Démocrate, Caroline du Sud), préside actuellement ce groupe de pression très efficace, uvrant à visage découvert, le plus légalement du monde, dans lunivers politique complexe et souvent retors de Washington. Historiquement, les Caucus sont dimmenses rassemblements politiques au cours desquels les partis nationaux choisissent leurs candidats et définissent leurs objectifs. La désignation de Convention (républicaine et démocrate) a remplacé depuis lors ce terme étymologique, sauf au Black Caucus. ANOMALIE La Côte dIvoire et le Cameroun ont quitté la catégorie (factice) des pays à revenus intermédiaires (PRI) ni riches ni pauvres, tandis que le Gabon continue, curieusement, dy parader seul, victime des chiffres concoctés dans les bureaux climatisés par les économistes, de pourcentages calculés par ces fonctionnaires internationaux, et de la sous-population du pays il faut bien le dire. Cette anomalie a été relevée à plusieurs reprises par le président Omar Bongo devant ses différents interlocuteurs. Cela signifie que, lorsquon divise un montant quelconque de revenu national par 1 200 000 Gabonais, contre 115 000 000 de Nigérians, le résultat montre un Gabonais moyen immensément riche aux yeux de lexpert de la Banque mondiale, même quand ce veinard (virtuel) de Gabonais sait quil faut survivre avec le Smig à 60 000 FCFA, une famille nombreuse à lafricaine sur les bras, adultes et enfants compris. Largent naime pas le bruit : un État en guerre larvée ou de conflit violent repousse toute velléité ou projet dinvestissement aussi inexorablement que la fumée chasse les abeilles de la ruche. Congo, Centrafrique, Congo Démocratique, Angola, Tchad, Rwanda, Burundi, Liberia, Sierra Leone, Soudan, Somalie, pour ne mentionner que ces pays, sont des noms qui jonchent un parcours sanglant et périlleux. Les multinationales y ont souvent laissé des plumes dans des opérations hasardeuses et dangereuses et elles naiment pas ça. En toute franchise, qui aime perdre, qui plus est de largent? À cet égard, le chef de lÉtat na pas manqué de mettre laccent sur les conditions séduisantes dun investissement au Gabon : le pays vit sous un régime économique libéral, bénéficie dun climat de paix sociale et encourage les initiatives multinationales. À titre dexemple, Elf est lunique compagnie française uvrant dans le domaine pétrolier, tous les autres opérateurs étant de nationalité différente. À lInstitut James Baker (du nom de lancien secrétaire dÉtat américain), le président Omar Bongo a développé devant un parterre intéressé la notion de partenariat, qui guide et renforce le sujet du Sommet de Houston (Texas) : attirer les investissements en Afrique. À cet égard, signalons quun projet de loi est en examen, au Congrès américain, sur La croissance et les opportunités dinvestissement en Afrique et que lautre parrain de ce texte fondamental est Donald M. Payne (Démocrate, New-Jersey), membre du sous-comité sur lAfrique et, par ailleurs, du Black Caucus. Une figure active que na pas manqué également de rencontrer lillustre visiteur gabonais à Washington. La maîtrise de lénergie ainsi que lutilisation rationnelle des énergies fossiles (hydrocarbures, gaz naturel), du potentiel hydroélectrique, du rayonnement solaire et de la force éolienne représentent un formidable potentiel quaucun pays ne saurait négliger. Car, comme la rappelé le chef de lÉtat gabonais à Houston, lénergie est un domaine porteur pour les investisseurs et un facteur de développement sans comparaison possible. NÉBULEUSE À titre indicatif, il faut savoir que le Golfe de Guinée, qui sétend de la Côte dIvoire au Cabinda, recèle 70 % des réserves mondiales dhydrocarbures. La demande énergétique du continent africain va augmenter de 40 % annuellement dans le secteur pétrolier et de 50 % pour le gaz naturel, estiment les experts, ce qui pourrait faire saliver toutes les compagnies pétrolières américaines : Amoco, Exxon, Chevron, Mobil, Texaco, sans oublier Amerada Hess dont la succursale gabonaise apparaît, dans son fonctionnement, pour le plus grand nombre de nationaux, comme une nébuleuse. En visite au New-York Stock Exchange (Bourse), le 22 avril dernier, friand des explications de Richard Grasso (une Bourse à Libreville ? ), M. Omar Bongo a eu linsigne plaisir en tant que premier chef dÉtat africain francophone de faire retentir la cloche clôturant les cours journaliers dans cette Mecque de la finance américaine et mondiale. Les Bourses américaines représentent plus de 45 % de la valeur totale des actions qui circulent dans le monde, ce qui témoigne de leur ampleur et du chemin fantastique parcouru depuis que 24 courtiers anonymes se sont réunis sous un sycomore (sorte dérable ou faux platane), en 1792, à lemplacement actuel du 68, Wall Street (rue du Mur). Un mur qui ne suscite des lamentations que lors des Krachs ou chutes vertigineuses des cours boursiers. Séjour du Chef de l'État en Amérique du Nord et en Europe , L'Union du 17 mai 1999 PROLONGEMENT de son séjour en Amérique du Nord, la visite du président Omar Bongo au
Canada a débuté le dimanche 2 mai par létape de Calgary, province de
lAlberta. Il sagissait pour le chef de lÉtat gabonais de rencontrer les
dirigeants de Gentry Ressources et de Ocelot Energie, une compagnie pétrolière qui
possède trois contrats de production partagée dans le bassin sédimentaire du Sud Gabon,
tous trois situés onshore, à une centaine de kilomètres à lintérieur des terres
et à une vingtaine de kilomètres du gisement envié de Rabi Kounga. À Calgary, la
délégation gabonaise a également eu des discussions avec les responsables de Gentry
Ressources sur les modalités dopérations conjointes au Gabon, avant dêtre
reçue à dîner par le secrétaire dÉtat provincial David Kilgour, chargé de
lAmérique latine et de lAfrique. Ocelot, pour la petite histoire, a calculé
que son projet global peut être développé au point dexploiter des réserves
estimées à 100 millions de barils dhuile légère, sur le territoire gabonais.
Panthère Nzé, Mbindji, Maghena et Obangué sont les désignations des permis accordés
à Ocelot Energie. Sans entrer dans le détail technique des réserves prouvées, des
sondages sismiques, des réservoirs géologiques, des résolutions aéromagnétiques et de
la qualité des grès de base, ajoutons simplement que les signatures des contrats portant
sur une période de 20 ans sont récentes puisquelles datent respectivement du 6
décembre 1996 et du 26 juin 1997. La production nationale se situe à 370 000
barils/jour, actuellement. Omar Bongo a eu des entretiens avec le ministre fédéral des Finances Paul Martin,
puis il sest rendu au dîner officiel offert à Ottawa par le Premier ministre du
Canada, le Très honorable Jean Chrétien. À cette occasion, il a indiqué que des
secteurs comme ceux des télécommunications, des transports, des routes, du tourisme, des
mines, etc. , devraient pouvoir sajouter aux secteurs traditionnels.
Comprendre le bois, les hydrocarbures, le manganèse et lexsangue uranium. Mais la culture et la mentalité sont deux incitatifs différents, que lon soit
en Amérique du Nord ou que lon vive en Afrique. Dans le Nouveau Monde, le prestige
qui sattache à lentrepreneur à succès est de loin supérieur à
létiquette de lhomme politique. Et ce nest pas demain la veille que
tous ces passagers anonymes des voyages présidentiels cèderont leurs sièges aux patrons
gabonais du commerce et de lindustrie. Même si le président Omar Bongo a compris
quil fallait instiller des Casimir Oyé Mba, Emile Doumba, Auguste-Richard Onouviet
et Alfred Mabika-Mouyama, venus du monde privé des affaires ou technocrates accomplis,
pour redorer le blason du monde politique, secoué par des murs laxistes et
délétères. Plus gentiment et plus subtilement, Omar Bongo a préféré devant lhonrable
Stéphane Dion, président du Conseil privé de la Reine pour le Canada et ministre des
Affaires intergouvernementales, qui le conviait à dîner pour le compte du Premier
ministre Jean Chrétien, à Montréal, souligner que le Québec, cest le
Canada et invoquer ses souvenirs personnels : une petite histoire damour
entre le Québec et le Gabon du temps où il était jeune directeur de cabinet de
feu le président Léon Mba. Celui-ci, en effet, avait demandé au maire Jean Drapeau de
recevoir une mission comportant les premières étudiantes en secrétariat bilingue du
Gabon. Interview du Premier Ministre Dans un entretien accordé à notre quotidien, le chef du gouvernement mesurant le
chemin parcouru en 100 jours, parle plutôt dorientation. Sans triomphalisme
débordant, le Premier ministre estime que léquipe quil dirige sest
plutôt bien tirée de la crise des syndicats, en attendant le dénouement final. A propos
du recensement des agents de lEtat, Ntoutoume Emane affirme quil ne
sagit, ni dune chasse aux sorcières, encore moins dune inquisition
malsaine, mais de clarifier une situation, de transformer la confusion en
ordre. Question : M. le Premier ministre, lundi dernier, vous avez fait 100 jours pleins à la tête du gouvernement. Quel bilan pouvez -vous déjà tirer ? Jean-François Ntoutoume Emane: Peut-on serieusement parler de bilan après 100
jours de gouvernement ? Je ne pense pas. Car le gouvernement que jai lhonneur
de diriger a pour mission de mettre en oeuvre le programme que le président de la
République a proposé au peuple gabonais qui la accepté dans son immense majorité
et dont la réalisation doit sétendre sur un septennat. Le chef de lEtat
men a rappelé les grands axes et les points dancrage dans la lettre de
cadrage quil ma adressée. Celle-ci a constitué le support et
lélément majeur de référence de la déclaration de politique générale que
jai présentée à lAssemblée nationale. Là aussi, il ny aurait pas lieu dêtre sourd ou aveugle, encore
moins de jouer les Saint Sébastien. Cest dire que la manière dont cette crise
sest décantée, comme vous le dites, nous satisfait, car cest de façon
concertée que les partenaires sociaux et le gouvernement ont abouti aux résultats que
vous connaissez, qui ont sauvegardé la paix sociale. Mais nous ne sommes que sur une
étape dun parcours qui pourrait être relativement long. Lessentiel est de
marquer, de part et dautre, la volonté daboutir dans lintérêt bien
compris des uns et des autres, celui des catégories professionnelles et celui du
gouvernement qui a pour mission de préserver la paix sociale et le bien commun. Il nous
faut pour cela maintenir la concertation. Le souci constant du gouvernement
dinstaurer ou de maintenir ici et là la concertation résulte en droite ligne de la
philosophie politique du président Bongo dont laxe central est le dialogue et la
tolérance, cest-à-dire le, respect mutuel ; cest le binôme perpétuellement
en action à tous les niveaux de la société qui garantit la paix sans laquelle il
ny a pas dEtat viable, ni de développement possible, cette paix qui fait
lhonneur et la fierté du Gabon dans le monde depuis plus de trente ans, sous le
magistère du président Bongo. Oui, nempêche que selon certains, le hasard est pour quelque chose dans cette accalmie que nous observons sur le plan social ? Non, alors ne blaguons pas ! Personne, ni du côté gouvernement, ni du côté
des centrales syndicales ne vous laissera dire cela, car quatre mois durant les uns et les
autres ont passé des heures éprouvantes de négociations, jour et nuit ! Le hasard
nest, au demeurant, quune illusion de notre ignorance,estime le
philosophe ; le hasard ne frappe jamais par hasard, renchérit le poète
Jacques Prévert ! Pas de procès dintention, ni de chasse aux sorcières a priori. Laissons
le travail méthodique saccomplir, après les lois et les règlements en vigueur
entreront en jeu, cest mon souhait. La réforme de la Fonction publique basée principalement, dans un premier temps,
sur le nettoyage du fichier de la Fonction publique, la rationnalisation des engagements
et du développement des carrières des agents de lEtat, constitue, avec
lassainissement des Finances publiques et la gestion plus rigoureuse de notre
budget, lun des principaux axes du Gouvernbement de combat, dynamique et
inventif, voulu par le président de la République. Je pense que la réponse que je viens de donner à votre précédente question,
vaut également pour celle que vous venez de formuler. Il ny a, me semble-t-il, aucune raison de douter de sa capacité et encore
moins de sa volonté daboutir dans la mission ardue et difficile qui lui est
assignée en dépit de ce que vous appelez les foudres des lobbies qui ont tissé de
solides réseaux et que pour ma part, jai appelé plus haut les résistances de
toutes sortes, lesquelles sont, au demeurant, humainement compréhensibles. Dune
certaine façon, le ministre de la Fonction publique est aussi dans le même cas.
Lun et lautre ont ma confiance totale et celle du chef de lEtat. Nous avons tous appelé de nos vux les plus ardents linstauration de
lÉtat de droit dans notre pays. Alors, de grâce, que cessent, surtout dans la
presse, ces rumeurs et ces ragots qui visent à vilipender les individus, à accuser sans
preuve. Dans un État de droit, chaque citoyen bénéficie de la présomption
dinnocence, même au stade de laccusation ou de la convocation par un
tribunal. Tant quon nest pas jugé et condamné on est innocent et personne
na le droit de proférer ou de diffuser des ignomnies à votre détriment. Ce silence est tout de même relatif ; je dirais même quil est,
dune certaine façon, assourdissant quand on lit certains organes de presse ou quand
on écoute certaines radios dites périphériques qui leur servent de porte-voix. Le ton
de cette presse et de ces radios, comme le contenu de leurs articles et programmes,
na pas beaucoup changé, hélas ! Je sais. On dit parfois vulgairement, un peu partout en Afrique, que les
opposants ont fermé la bouche parce quils mangent, et la bouche qui mange ne
parle pas ! On dit aussi, de façon plus élégante que largent et
les honneurs sont de puissants réducteurs de conscience qui font virer le rouge au
blanc. Je ne descendrai pas à ce bas niveau dans mon appréciation et je crois
sincèrement que dans lopposition gabonaise il y a des hommes et des femmes de
conviction et de grande valeur. Nous devons tous nous en féliciter ! Sans doute. Blocages et, si jose dire, cafouillis. La loi sur la décentralisation qui est une bonne loi a déjà été toilettée ; elle est présentement en révision au Parlement ; je doute que ce soit la dernière révision. Cest que sous la pression de laccélération qui caractérise aujourdhui la vie des jeunes États, dans tous les domaines (car nous sommes arrimés à des États plus développés dans le cadre de la mondialisation de léconomie) et sous linjonction démocratique fusant simultanément de lintérieur et de lextérieur par le biais de nos bailleurs de fonds, nous avons sauté à pieds joints dans la décentralisation ! Ce qui fait que sous certains aspects la loi est difficilement applicable. En outre, ni lÉtat central, ni les autorités décentralisées ne se sont pas encore débarrassés de certains préjugés et de certaines craintes. Cest un peu, dune certaine façon, lère des soupçons réciproques. Il faut en sortir, en balisant clairement le processus de transfert de compétences, et donc la déconcentration des services administratifs. Il faut prévoir des étapes dévaluation. Surtout, il faut faire de la décentralisation un réel facteur de développement économique et non une arme politique que lon utilise dabord au profit de ses amis politiques. Développer par la décentralisation conduit nécessairement à privilégier plus les subventions déquipement que les subventions de fonctionnement qui favorisent surtout la multiplication des charges administratives (salaires) et des prébendes politiques. Mais il faut préciser que ces blocages et ces cafouillis dommageables au bon fonctionnement de lÉtat et de la démocratie existent autant dans les rapports qui existent entre lÉtat central et les collectivités locales que dans ceux qui lient ou lient mal les mairies centrales et les mairies darrondissements (quand il y en aura) lesquelles sont aujourdhui dirigées par des élus et non par des fonctionnaires nommés ou délégués. Mais il ny a pas lieu de salarmer ; la décentralisation est nécessairement un long processus. Il y a seulement nécessité dinitier collectivement (État central et collectivités locales) une grande réflexion, et cela dans les meilleurs délais. Linsécurité dans notre pays a atteint des proportions inquiétantes au regard des comptes rendus de police. Nos militaires sont déployés à la frontière Sud et Sud-Est du pays pour parer à toute éventualité en raison de la guerre civile congolaise ; or il nest pas facile de réunir nos soldats, faute de casernes. Que comptez-vous faire pour rassurer les Gabonais ? Cest vrai, il y a ici et là quelques appréhensions, surtout dans nos
grandes villes où limmigration clandestine prend des proportions au-delà des
normes internationalement acceptables. Et sur notre frontière avec le pays frère du
Congo, laquelle sétend sur près de 1500 km, les populations peuvent donner parfois
quelques signes dinquiétude. Mais il ne faut pas exagérer. Je lai annoncé
dans ma déclaration de politique générale, sur la base des données fournies par la
police et le Commissariat général à Documentation et à lImmigration, et sur
instructions du chef de lÉtat, une nouvelle politique face au phénomène de
limmigration va être mise en uvre dans les tout prochains mois. Oui, avec les Affaires sociales. Or là les problèmes restent en suspens avec le CNSS et la CNGS, sans parler du transport scolaire. Sagissant du transport scolaire, le gouvernement vient dapporter une
solution, certes provisoire, à la rupture du transport scolaire et du transport en commun
qua connue récemment Libreville. Le ministre Idriss Ngari a pris, si jose
dire, le taureau par les cornes, une profonde réforme tendant à la restructuration de
ces transports a été initiée et jespère quavant la fin de lannée le
gouvernement arrêtera des solutions appropriées et définitives. Des grincements sérieux ? Non, non ! Des mises au point, parfois,
peut-être, et en famille. Des appels à la nécessité dune meilleure concertation,
dans lintérêt de nos institutions respectives, rien de plus normal et de plus sain
pour une majorité et pour une démocratie. Fête des cultures NDOUBANTSIBAH - 08/05/1999- LA FÊTE des cultures aura bel et bien lieu du 21 au 24 mai prochains. Déjà, les préparatifs vont bon train. Et cest dans ce cadre que le maire de Libreville, le père Mba Abessole a reçu la presse au cours dun déjeuner de presse, hier, dans un restaurant de la place. Plusieurs de ses collaborateurs ont pris part à cette rencontre. Notamment les premier et deuxième adjoints au maire, Pierre Amoughe-Mba et Germaine Fatou-Founga. Dans sa déclaration liminaire, le maire de Libreville a dabord resitué la Fête des cultures. Selon lui, celle-ci est une manifestation au cours de laquelle chacun est appelé à prendre conscience de lui-même, à souvrir aux autres et à créer, dans le respect des spécificités culturelles, une nouvelle communauté de vie basée sur la confiance mutuelle pour aboutir à la convivialité. « Cette fête, a dit le maire, doit permettre à chacun daller au-delà des différences diverses. Dans ce sens quelle invite chacune de nos identités culturelles à se révéler aux autres ». Après avoir précisé que la 3e édition de la Fête des cultures sera bel et bien célébrée, lédile de Libreville a souligné quelle nécessite une préparation particulière qui implique la mobilisation de tous. Car, la décennie 90 touche à sa fin. Et le siècle avec. Cependant, a poursuivi lorateur, son organisation na pas besoin de gros moyens. Cest la volonté qui prime. Et, comme pour soutenir les propos du maire, le président du comité dorganisation, Vincent Moulengui-Boukossou, a rappelé que le budget de cette année nétait pas loin de celui de lédition précédente, cest-à-dire : environ 250 millions de nos francs. PARTICIPATION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE Selon le comité dorganisation, près dun million dinvités sont attendus (sic) alors que, 755 groupes devant composer les différentes manifestations culturelles sont déjà enregistrés. Ce dans le but de faire en sorte que la fête soit davantage internationale, car elle verra la participation de nouveaux pays comme les USA, étant entendu que la France et plusieurs pays africains seront encore de la partie. Les différentes manifestations culturelles prévues tournent autour des expositions, arts plastique, culinaire, musical, chorégraphique, ludique, dramatique Les manifestations commenceront, comme lors des éditions précédentes, par des conférences-débats le vendredi 21 mai. Celles-ci porteront sur le thème relatif à lévènement. Elles sachèveront le lundi 24 par un déjeuner , un défilé de mode, une tombola, la remise des diplômes aux participants et le discours de clôture prononcé par le maire de Libreville Selon le père Mba Abessole, lobjectif est dimpliquer le maximum de personnes possible. Cest pourquoi il a révélé avoir obtenu du président de la République, laccord relatif à sa participation au cas où son agenda le lui permettrait. |